G.I. Joe - Le Réveil du Cobra
Critique : Si vous avez trouvé Transformers 2 complètement con, vous n'avez encore rien vu. Stephen Sommers (La Momie, Van Helsing) continue sur sa lancée en nous offrant LE nanar de luxe par excellence, titre autrefois tenu par les bouses de Nicolas Cage. C'est bien simple, on prend un pied monstrueux devant ce festival quasi-ininterrompu d'explosions. De l'action à outrance, de jolies filles en combinaisons moulantes, des répliques dignes d'une série B de Steven Seagal... G.I Joe est donc assurément un film à savourer entre amis. Si la qualité de certains SFX est irréprochable, et que les scènes d'action sont tout simplement géniales, le film compte surtout sur son nombre incroyable de défauts pour s'assurer sa place de «nanar de luxe».
Premièrement, les personnages. Caricaturaux au possible, parfois mal joués, les bad guys sont tout bonnement hilarants. La fin vaut son pesant de cacahuètes, avec un méchant vraiment pas gentil qui éclate d'un rire diabolique avant de nous envoyer au visage une demi-douzaine de répliques mille fois entendues. Sans parler de la Baronne, qui n'est autre que l'ancien amour de notre beau et jeune héros. Ah, cliché, quand tu nous tiens... Du côté des G.I Joe, on a le black de service qui lâche des vannes toutes les 10 secondes, la belle héroïne vertueuse, le super soldat sans peur, ou le colonel qui, oh ciel, ose désobéir aux ordres pour sauver le monde ! Tous ces protagonistes voient néanmoins le peu de charisme qu'ils possèdent envolé par un ninja vraiment très classe mais muet, le bien nommé Snake Eyes.
"-Eh, c'est du chewing-gum ?
-Oui mais j'en ai plus après !
-Pas grave, donne !"
Si le film est sans cesse rehaussé par l'action, tout bonnement sidérante (la poursuite à Paris), il y a tout de même un hic : on frôle l'overdose parfois, avec des engins high-tech à l'écran toutes les 3 secondes, des pisto-lasers et des mini sous-marins tout droit sortis de Star Wars. Vous l'aurez compris, c'est un film qui ne nécessite absolument pas de matière grise. Idéal donc pour reposer votre cerveau pendant deux heures, voire pour rire aux larmes.
Côté casting, quelques têtes d'affiche se démarquent. Les héros têtes-à-claques sont joués par Channing Tatum (Public Enemies) et Marlon Wayans (Shorty dans les Scary Movie). Dennis Quaid (L'Enfer du Dimanche) et Christopher Eccleston (28 Jours Plus Tard) cabotinent comme pas possible tandis que Rachel Nichols (2ème Sous-Sol) se posent définitivement comme l'une des valeurs montantes à Hollywood. Brendan Fraser, le héros de la saga La Momie se fend même d'une (trop) courte apparition. Enfin, la Baronne est incarnée par la plate Sienna Miller (Layer Cake), à qui le réalisateur a fait porter des prothèses mammaires pour les besoins du film. « Je préfère les actrices à forte poitrine » a-t-il déclaré à ce sujet.
Sommers, un réalisateur qui pense avant tout au confort du spectateur ? Mille fois oui !!!