Percy Jackson - Le Voleur de Foudre
Synopsis: Percy Jackson est sur le point de se faire renvoyer de son lycée New-Yorkais, mais cest bien le dernier de ses soucis lorsquil découvre que sa prof de maths est en fait un monstre mythologique
qui ne sera que le début dune longue série. Les dieux de lOlympe sont bien présents dans notre monde daujourdhui, et pour preuve, ils vont se déchaîner sur Percy ! Ce dernier est accusé à tort davoir volé la foudre de Zeus, et se retrouve plongé au cur dun conflit bien plus puissant que les Dieux eux-mêmes. Mais si Percy convoite tant dintérêt et se découvre peu à peu des pouvoirs étranges, peut-être a-t-il des origines insoupçonnées
Attaqué par un Minotaure, confronté à la glaciale Médusa, et pourchassé par une cohorte de monstres, cest avec son ami Grover le satyre et Annabeth une sang-mêlée, fille dAthéna - quil va devoir prouver son innocence au prix de mille dangers. Et découvrir les secrets de son existence.
Critique : Chris Colombus a prouvé avec les deux premiers Harry Potter qu'il était plus que capable d'adapter un roman jeunesse en un divertissement de luxe réussi. Et ce Percy Jackson ne déroge pas à la règle, puisqu'il se pose comme un des meilleurs métrages du genre, pourtant prolifique ! On pense beaucoup aux aventures du jeune sorcier : un héros prédestiné à de grandes choses, deux sidekicks (un garçon et une fille), des équipes au camp d'entraînement qui ressemblent fortement aux maisons étudiantes de Poudlard, des créatures, de la magie... Pourtant, l'univers de Percy a su trouver sa propre identité, notamment dans le côté mythologique. Les jeunes héros sont en fait des demi-dieux, enfants abandonnés des dieux grecs qui descendent parfois sur terre pour séduire les mortels. Percy étant le fils de Poséidon, dieu de la mer, il peut commander l'eau pour l'utiliser comme arme ou soigner des blessures. Ces supers pouvoirs sont sublimés par des effets spéciaux hallucinants, notamment le mur d'eau magnifique lors du combat contre l'hydre. Un gros travail a en effet été fourni de ce côté, rendant les scènes d'actions et les créatures du film tout bonnement superbes.
Il n'y qu'à voir la poursuite dans les airs à la fin, où les personnages semblent véritablement voler, sans jamais laisser deviner un écran vert ou un visage inséré sur un corps numérique. On retiendra également les monstres très réussis, que ce soit un minotaure rageur, une hydre impressionnante, ou même Méduse en personne avec sa chevelure de serpents constamment en mouvement. Les scènes d'actions n'en sont que plus spectaculaires, le film ne se montrant pas avare en morceaux de bravoure contrairement aux autres films du même genre (cf Eragon ou les derniers Harry Potter). Seul défaut de ce côté : le climax se montre un poil décevant par rapport au reste du film, l'action atteignant son paroxysme sur le milieu. Mais qu'importe, le scénario se suit sans ennui, avec des péripéties variées, mixant efficacement mythologie grecque et société moderne (la maison des mangeurs de lotus se révélant être un casino par exemple, ou l'antre de Méduse un jardin rempli de statues). Si quelques scènes sortent du lot, notamment la (magnifique) descente aux Enfers, on ne peut toutefois que grimacer devant l'incartade du troisième quart du film, où nos jeunes héros s'arrêtent à Las Vegas.
En effet, on se retrouve alors avec... un satyre dansant sur du Lady Gaga ! Choix artistique foireux dont on se serait bien passé, tout comme les chaussures volantes de Dieu Hermès se révélant être... des Converse ! Tant que l'on parle des défauts, on peut aussi citer l'inévitable black de service qui récite son répertoire de blagues usées pour faire rire la galerie, et une rencontre finale avec les dieux trop vite expédiée malgré près de deux heures de péripéties juste pour y arriver. Toutefois, ces éléments ne gâchent en rien le plaisir procuré par le film, qui restera au final un excellent divertissement fantastique, rythmé, spectaculaire et aux effets spéciaux impeccables. Sans oublier un casting à pleurer : Logan Lerman (Ultimate Game) est une véritable révélation, secondé par de grands acteurs comme Sean Bean (Le Seigneur des Anneaux, Hitcher) dans le rôle de Zeus, l'excellent Kevin McKidd (Rome, Dog Soldiers) en Poséidon, la venimeuse Uma Thurman (Kill Bill, Pulp Fiction) qui campe une Méduse géniale. On fondra également devant Rosario Dawson (Sin City, Alexandre) en Perséphone aguicheuse, épouse de l'infernal Hadès (Steve Coogan, vu dans La Nuit au Musée et Hot Fuzz) au look hilarant. L'instructeur de Percy, le centaure Chirion, est quant à lui interprété par l'inusable Pierce Brosnan (Goldeneye, Le Chantage).
Même les seconds rôles valent le détour puisque l'on reconnaîtra Ona Grauer (House Of The Dead), Serinda Swan (Smallville), Joe Pantoliano (Matrix), Natassia Malthe (Elektra, Skinwalkers), Melinda Kanakaredes (Les Experts Manhatthan) ainsi que Ray Winstone (La Légende de Beowulf, Le Roi Arthur). Un véritable plaisir pour les fans en somme. Ajoutez à cela les qualités évoquées plus haut, et vous avez face à vous le divertissement idéal pour un samedi soir, seul ou en famille. Percy Jackson est en définitive un des meilleurs blockbusters jeunesse de ces dernières années, qui nous fait attendre une suite éventuelle avec impatience. Pour l'instant, aucune séquelle n'est annoncée, malgré l'alléchant second roman, La Mer de Monstres. C'est bien dommage, ma foi.
PS : restez quelques instants pendant le générique de fin pour avoir une petite surprise savoureuse.
