Kraken - Le Monstre des Profondeurs
Synopsis: Une équipe de recherche dirigée par une archéologue fouille les fonds marins, inspectant les épaves de nombreux navires afin de mettre la main sur un trésor légendaire. Ray, un photographe propose de les aider, ce dernier profitant de l'occasion afin de peut-être mettre la main sur la créature gigantesque responsable de la mort de ses parents 26 ans auparavant. Après avoir subit une attaque de la pieuvre géante, d'autres problèmes vont se présenter alors qu'une seconde équipe se montre très intéressée par ce mystérieux trésor...
Critique : Les films de monstres marins peuvent se compter par dizaine. Et ils sont rarement réussis. Alors que pouvait bien apporter de plus au genre ce Deadly Water, titre original plus classe de Kraken, le monstre des profondeurs ? Eh bien rien du tout, comme l'on s'en doutait. Si le métrage de Tibor Takacs (Ice Spiders, Megasnake) penche très souvent vers le nanar, il se prend toutefois tellement au sérieux que cette classification n'est guère plus possible. Rétablissons d'abord la vérité : le titre français est un monstrueux (c'est le mot) piège à spectateurs, puisqu'il n'est pas question d'un kraken mais d'un banal calamar géant. Le film apporte quand même un petit côté mythologique puisque le poulpe serait en fait Scylla, le légendaire monstre marin, qui protège un bijou d'une très grande valeur. Face à notre ami céphalopode, on trouve une équipe de scientifiques formée par une blonde incendiaire, sa jeune assistante sexy (les deux femmes passent leur temps en maillot de bain) et le copain de cette dernière. Ils seront vite rejoints par un photographe marin dont les parents ont été tué par la bête vingt-six ans plus tôt. Sans oublier un méchant mafieux qui veut se procurer l'opale.
Quand cette charmante bande de personnages ne se perd pas en dialogues fades et inutiles, ils partent plonger au fond d'une eau sombre malgré la présence du monstre, révélé dès le début du film (à ce sujet, on a le droit à une mise à mort sympathique dans cette scène, une belle décapitation à coup de câble). Notre charmante créature va se faire une joie de becter la quasi totalité du casting, dans des scènes d'attaque répétitives et sans envergure. C'est dommage surtout que le reste des scènes en dehors de l'eau présente encore moins d'intérêt. Heureusement, les effets spéciaux sont assez bons pour une production de cet acabit, sans être parfaits bien entendu. De plus le métrage est assez généreux en apparition de son monstre, et parvient même à apporter un peu de tension dans certaines scènes (le magnifique plan où son ombre passe sous le bateau, hommage involontaire à Peur Bleue).
Quant aux personnages, si la quasi-totalité du casting joue comme des pieds (et que les doublages français sont pitoyables), le couple de héros reste assez sympathique grâce à l'interprétation de Charlie O'Connel (le frère de Jerry O'Connel, vu dans Sliders et Preuve à l'Appui) et la belle Victoria Pratt (Mutant-X, House of the Dead 2). Un film de calamar géant pas terrible, mais pas non plus l'étron attendu.
