District 9
Synopsis : Il y a trente ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre Les humains avaient tout imaginé, sauf ce qui se produisit. Les extraterrestres n'étaient venus ni nous attaquer, ni nous offrir un savoir supérieur. Ces visiteurs d'au-delà des étoiles étaient des réfugiés, les derniers survivants de leur monde. Ils furent temporairement installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire Depuis, la gestion de la situation a été transférée à la MNU (Multi-National United), une société privée qui n'a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d'énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement.
Jusqu'à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l'ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsqu'un agent de terrain du MNU, Wikus van der Merwe (Sharlto Copley), contracte un mystérieux virus qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l'homme le plus recherché de la planète, celui qui vaut plus qu'une fortune : il est la clé qui permettra de percer le secret de la technologie alien. Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu'un seul endroit où se cacher : le District 9
Critique : Après un formidable buzz, le film de Neill Blomkamp pointe enfin le bout de son nez sur nos écrans. Et s'impose pour moi comme le summum de la science-fiction. Oscillant entre fiction et documentaire dans son premier acte (très réussi, on y croit dur comme fer), le métrage finit par mélanger action et science-fiction dans un dernier acte jouissif. Impossible de ne pas saluer le travail de Weta, qui signent ici des effets spéciaux ultra-réalistes, surtout en ce qui concerne les aliens. Leur design est repoussant, certes, mais chacun de leur mouvements est aussi fluide que celui d'un acteur. Par leur biais, Blomkamp introduit une critique de la mise en marge des populations en développement. Car non, District 9 n'est pas un simple divertissement, c'est aussi un film intelligent et corrosif dans ses propos.
La relation que Wikus va développer avec un extra-terrestre est évidemment un appel à la raison et à la solidarité. Mais les réactions égoïstes du héros ne cessent de frustrer le spectateur, jusqu'à une fin où le sacrifice personnel prend finalement le dessus. Rien à redire du script donc, Blomkamp maitrise son film de bout en bout, et les acteurs inconnus rendent l'histoire encore plus crédible (un grand bravo à Sharlto Copley, surprenant dans son premier grand rôle, mais handicapé par un doublage français approximatif). Et que dire de ce combat final à tomber, avec son lot de cadrages spectaculaires et d'explosions, qui suplante sans effort les actionners les plus bourrins. Une réussite évidente, récompensée par une première place au box-office. On attend la suite avec impatience.
