La Dernière Maison sur la Gauche (2009)

Publié le par Deathstars62

Universal Pictures International France

Synopsis: Les Collingwood possèdent une maison isolée, sur les berges d'un paisible lac. Leur fille, Mari, et sa copine Paige ne vont pas tarder à se faire enlever par un psychopathe évadé, Krug, sa compagne Sadie, son frère Francis et son fils, Justin. Laissée pour morte, Mari tentera de rejoindre à la nage la demeure familiale, sa dernière chance de survie...

Critique : Le film original de Wes Craven ne m'avait jamais donné envie, car j'ai toujours du mal à accrocher aux vieux métrages, que je trouve très vite dépassés. C'est pourquoi ce remake reste selon moi une belle initiative de remise à jour pour les spectateurs dans mon genre. Et quelle ne fut pas ma surprise de tomber en plus sur un film réussi ! N'ayant pas vu l'original, la comparaison entre les deux versions est impossible, et j'ai donc pris le film comme il était : un thriller dans la veine des rape and revenge efficace, tendu et violent. J'avoue que le début m'avait fait un peu peur : la présentation des tueurs se montrant ultra-manichéenne, sans apporter un seul relief aux personnages. Non, ici les méchants sont vraiment des ordures sans pitié, dont le seul moyen d'expression semble être la violence. Puis vient Mari, jeune fille épanouie partie en week-end avec ses parents. Un drame familial semble tourmenter nos héros, tandis que Mari, blonde et jolie, s'en va se doucher et s'habiller, la caméra s'attardant sur son corps. Je redoutais donc un énième film d'horreur où le gore et la nudité seraient les seules prérogatives.

Mais heureusement, la suite a très vite rattrapé le coche. Même si le reste du métrage m'a beaucoup plu, je tiens à préciser que les réactions de certains personnages m'ont particulièrement énervé : que ce soit Mari qui se laisse embarquer par sa copine Paige à la recherche d'herbe, ou cette dernière qui prend le temps de s'arrêter devant un chantier fourmillant d'ouvriers alors qu'elle est poursuivie, au lieu de foncer chercher de l'aide, on se mord parfois les poings de frustration devant de tels gestes. Pour le reste du film, on ne trouve pas de si grands défauts toutefois. La réalisation de Dennis Iliadis est plus qu'excellente, le réalisateur ne s'aventurant pas, par exemple, à user de la shaky cam lors des poursuites dans les bois, ou à plonger ses décors dans le noir complet, comme certains films du même genre où il est impossible de discerner quoi que ce soit. La célèbre scène de viol est aussi brutale que répugnante, en dévoilant assez pour choquer mais pas trop pour ne pas tomber dans le voyeurisme pervers et complaisant. On retiendra d'ailleurs cette magnifique scène où Mari, nageuse accomplie, et venant d'être violée, se jette dans le lac, recherchant en quelque sorte la purification après avoir été souillée de la sorte.

Monica Potter et Aaron Paul. Universal Pictures International France

La dernière partie du film prend place dans la maison des parents, qui vont apprendre que leur fille a été agressée, et que les étrangers qui se sont réfugiés dans leur maison pour échapper à l'orage ne sont autres que les criminels. Une vengeance brutale et quasi méthodique va alors prendre place, dans un tourbillon de violence qui va crescendo jusqu'à une scène finale d'une cruauté peu commune. Dans ce remake, la violence est sale et fait très mal, sans jamais verser dans le gore inutile. Il faut d'ailleurs saluer la performance des parents qui se transforment à leur tour en bourreaux, brillamment interprétés par Tony Goldwyn (Nixon) et Monica Potter (Saw). Face à eux, l'impressionnant Garrett Dillahunt fait des merveilles dans le rôle d'un tueur pervers. Personnage qu'il avait déjà incarné à merveille dans la série Deadwood. Ce remake prouve une fois de plus que certaines relectures peuvent être de sacrées réussites. Une très bonne surprise pour ma part.

Sara Paxton. Universal Pictures International France

 

Publié dans Horreur

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K
ça ne vaut pas l'original, mais sympatoche comme film. Le truc que j'ai mal digéré c'est le happy end, rien à voir avec la fin du film de Craven qui était nettement mieux... Sans parler de la scène ridicule du micro-onde.
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