Alice au Pays des Merveilles

Publié le par Deathstars62

Walt Disney Studios Motion Pictures France

Synopsis: Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.

Mia Wasikowska. Walt Disney Studios Motion Pictures France

Critique : Tim Burton. Un nom synonyme de qualité et d'inventivité. Ajoutez-y celui de Johnny Depp, son alter ego à l'écran, et on tient un pur chef d'oeuvre à chaque fois. Pourtant leur dernier film est un cas à part. Si l'univers de Lewis Carrol semblait fait pour le réalisateur, la patte de Burton se devait d'être tout de même reconnaissable, comme dans tous ses autres métrages (à part peut-être La Planète des Singes, pur film de commande, rappelons-le). Pourtant, il est ici difficile de reconnaître un quelconque élément susceptible de nous remémorer Sleepy Hollow. Si l'imagerie du film est aussi colorée qu'inventive, il lui manque tout de même un je-ne-sais-quoi pour convaincre réellement. Alice au Pays des Merveilles est-il donc un mauvais film ? Non, bien au contraire. Mais un bon Burton ?

Pas sûr...

Walt Disney Studios Motion Pictures France

Le point fort du métrage réside dans ses personnages. Toqués, complètement fous ou hilarants, l'attachement pour ces êtres hors du commun va croissant tout au long de l'aventure, grâce notamment à un script efficace qui ne laisse aucun protagoniste de côté. On peut citer le chat de Cheshire, très réussi (l'un des rares éléments 3D indispensables du film) et assez drôle, ainsi que le lièvre de Mars ou les inséparables Tweedle-Dee et Tweedle-Dum. Johnny Depp quant à lui campe un chapelier fou impeccable comme à son habitude. En fait, le seul personnage vraiment décevant restera la lapin blanc, assez en retrait par rapport au dessin animé Disney. Mais si l'on peut se baser sur ce dernier, il faut toutefois rappeler que le film de Burton n'est pas une adaptation du même livre, puisque l'action se déroule une décennie plus tard. Le pays des merveilles a ainsi bien changé, la perfide Reine Rouge le gouvernant d'une poigne de fer (formidable Helena Bonham Carter, secondée par un Crispin Glover bien trop rare). Un trône qui devrait plutôt revenir à sa soeur, la délicate Reine Blanche campée par une Anne Hathaway méconnaissable, tout en grâce et délicatesse.

Helena Bonham Carter. Walt Disney Studios Motion Pictures France

Parfois très sombre, le film reste un formidable moment à passer, plein d'humour (oui, on rit beaucoup), porté par un casting impeccable (à ce titre, la jeune Mia Wasikowska, qui avait été menacée par un crocodile géant dans Solitaire, est une véritable révélation) et par un univers terriblement attachant. Si Tim Burton a fait bien mieux par le passé, son dernier méfait reste bien au-dessus de ce que l'on a pu voir récemment au cinéma.

Mia Wasikowska et Johnny Depp. Walt Disney Studios Motion Pictures France



Publié dans Fantastique

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K
Burton mais du film, sans Burton !<br /> Passable, sans +
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F
je suis entièrement d'accord avec ta critique.
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P
Je crois que tu as raison :-(
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A
Encore une fois, on est d'accord: ce n'est pas mauvais, loin de là, mais ce n'est pas non plus exquis de bout en bout. Manque comme un truc. Ne serait-ce pas tout simplement Tim Burton?
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